L’ADDICTION EST UNE MALADIE

Le saviez-vous ?

L’addiction est une maladie, une maladie psychique complexe et multifactorielle dont il est très difficile d’identifier les origines. Néanmoins, les personnes souffrant d'addictions semblent, le plus souvent, partager un point commun : elles sont des écorchées de la vie, à des degrés différents. Plusieurs facteurs peuvent se réunir pour rendre l’individu marqué par des traumatismes plus vulnérable, plus susceptible de développer des conduites de dépendances.

L’addiction est une maladie du cerveau puisqu’elle touche, entre autres, le circuit dopaminergique* et vient transformer le plaisir du quotidien en déplaisir. En une aliénation à une substance, à un comportement, le plaisir se dérègle ou disparaît parce que la conduite addictive nous aliène. L’individu devient donc l’esclave de la substance et/ou du comportement.

Il existe deux types d’addictions : avec substance et sans substance. L’addiction avec substance consiste à consommer une ou plusieurs substances comme le tabac, l’alcool, les tranquillisants (benzodiazépines), etc. Quant à l’addiction sans substance, elle consiste à s’adonner de manière frénétique à certaines activités ou à certains comportements. Par exemple, parmi ces activités et comportements se trouve l’addiction au sexe, ou trouble d’hypersexualité, qui est d’ailleurs un tabou, un non-dit, tellement le sujet est source de gêne, de malaise. Il y a aussi la cyberdépendance, une problématique qui prend de plus en plus d’ampleur dans notre société, notamment depuis la crise sanitaire du COVID-19 avec son lot du tout digital. Il existe encore les addictions alimentaires qui, pour les individus touchés par ces troubles, agissent comme des tranquillisants contre les émotions en venant, en quelque sorte, les anesthésier ou les apaiser.

Qui dit maladie, dit symptômes. L’addiction demeure, malgré les avancées de la recherche en neurosciences et dans d’autres domaines, une maladie complexe qui nécessite un accompagnement pluridisciplinaire. Le professeur Laurent Karila**, psychiatre spécialisé en addictologie, une référence en France et en Europe qui a considérablement influencé mon travail, a classé à travers un moyen mnémotechnique les 5 principaux symptômes (les 5C de l’addiction) qui caractérisent la maladie addictive, sur soi ou sur autrui :

  1. La perte du Contrôle : C’est lorsque le sujet ne parvient pas à décider par lui-même et que le contrôle sur le comportement addictif ou sur la consommation de la substance devient impossible. Il est à noter que la perte de contrôle va de pair avec la perte ou le dérèglement du plaisir.
  2. La Compulsion : C’est quand les pensées du sujet sont monopolisées par l’acte addictif et qu’un temps important est consacré à sa préparation. Si l’activité compulsive ne pouvait être réalisée, le sujet devrait faire face à des sentiments d’anxiété ou à des idées obsédantes.
  3. Le Craving : Il s’agit d’un besoin irrésistible de consommer. Le sujet devient comme obsédé par le comportement ou la substance. Résister au craving génère d’importantes tensions physiques et psychologiques.
  4. L’usage Continu : Les comportements addictifs s’installent, se répètent et deviennent une nécessité. Par ailleurs, il faut consommer toujours plus pour obtenir les sensations de plaisir des premières fois… mais bien souvent le plaisir diminue et le sujet continue malgré tout.
  5. Les Conséquences : Malgré les conséquences que ses conduites addictives peuvent engendrer sur le plan personnel, familial, financier ou social, le sujet ne parvient pas à y mettre fin.

Il est important de distinguer un usage excessif d’une réelle addiction. En effet, dans le cas d’une addiction, les principaux symptômes précités se répètent et persistent au moins une année.

Il est aussi possible d’évaluer si vous êtes victime d’addiction (polydépendance ou polyaddiction), et si c’est le cas, le degré de votre addiction grâce aux tests d’évaluation proposés sur mon site internet. Évidemment, l’avis d’un professionnel de la santé reste indispensable pour confirmer le diagnostic. Si naturellement une problématique a des effets néfastes sur votre quotidien, il me paraît indispensable que tout un chacun prenne en main sa souffrance en déposant son vécu.

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